Pour démarrer l’année, je n’ai pas attendu la Fondation Jean-Lapointe, et le 5 janvier, je me suis lancée le défi de ne prendre aucun alcool pendant 1 mois. Il faut dire qu’après les abus des Fêtes, j’étais mûre pour me remettre sur le piton. Je vous fais part ici de mes constatations et de mes conclusions.
Ce n’est pas aussi difficile que ça en a l’air
Et j’en ai été la première surprise. Une fois ma décision prise, et le premier weekend de passé, ce fût relativement facile. Et non, ce ne furent pas les plus longues journées de ma vie. (Oui, on pourrait épiloguer longtemps sur le nom de cette promo – je suis de ceux qu’elle rend très perplexe).
La société – facteur de pression
En fait, ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’est de refuser les verres que mes amis m’offraient. Oh allez, juste un p’tit verre pendant tout ton mois, c’est rien!! Ah triche juste un p’tit peu! Non, justement. Ce n’est pas rien. J’avais décidé de ne RIEN prendre. Pas de diminuer. Et refuser ce qu’on m’offre de bon cœur, ce n’est pas facile pour moi: je veux faire plaisir, je ne veux pas offusquer…
Il suffit de faire cette expérience pour comprendre la pression énorme des gens aux prises avec un problème de dépendance qui doivent non seulement surmonter les tentations que leurs fréquentions amènent, mais celles même de la société « normale », où offrir un verre est un symbole d’estime, d’amitié… Pas facile de refuser.
Un choix limité dans les restos
Dans les restos où je suis allée, on m’a plus souvent qu’autrement regardé comme une extra-terrestre. Un seul établissement offrait une bière sans alcool. C’est un état de chose que j’aimerais bien voir changer: il existe plusieurs bières sans alcool, et quelques marques de vins sans alcool. Créer un cocktail sans alcool pas trop sucré, dans un beau verre, est aussi quelque chose de possible. En 2014, je crois que nous sommes rendus là. Qui sera le pionnier de cette tendance?
Une habitude qui se prend
Quand j’indique « presque » dans mon titre, c’est que je n’ai pas atteint mon objectif du 5 février – j’ai flanché le 31 janvier, après 25 jours. Je n’ai jamais pensé que cette abstinence laisserait des traces une fois terminée. Pourtant, j’ai pris des bulles et du vin le 31, un vendredi, et je n’ai pas pris d’autre alcool de la fin de semaine – pour ceux qui connaissent mon amour du vin, c’est assez exceptionnel. Je n’en avais pas envie, voilà tout. C’est certain, si j’avais ouvert une bouteille pour me verser un verre, un deuxième aurait certainement suivi… Après tout, la bouteille étant ouverte…
Je crois donc que ce défi personnel aura laissé des traces positives, à long terme.
C’est encore meilleur après…
Oui, c’est cliché. Mais vous dire combien mon verre de vin rouge de vendredi soir était bon. Exceptionnel! Extraordinaire! J’en ai savouré intensément chaque goutte, comme il y avait bien longtemps que je n’avais pas savouré un vin. Quel plaisir renouvelé. Juste pour ça, ça en valait la peine!
La modération a bien meilleur goût, c’est vrai. Encore faut-il y goûter pour le constater!
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