C’était inévitable – après avoir vécu Bordeaux fête le vin l’été dernier, le Salon des vins de Québec se retrouve maintenant automatiquement en position d’être comparé. D’entrée de jeu, disons-le, il fait bonne figure, bien que j’aie une critique importante à formuler.
Toutefois, commençons par les coups de cœur avant de passer au coup de gueule (remarquez le pluriel comparativement au singulier)!
Le vignoble Le Loup Blanc – ça valait de détour!
La première recommandation qu’on m’a faite quant au Salon du vin, c’était de ne pas manquer Alain Rochard, propriétaire du vignoble Le Loup Blanc et copropriétaire du bistro Le Continental à Montréal. À mon arrivée, je suis en terrain connu puisque je m’aperçois que je connais déjà certains produits du vignoble, disponibles en SAQ – non seulement, je les connais, mais je les adore! Il s’agit du vin Les Trois p’tits C et du vin Le Régal du Loup.
C’est avec plaisir et très grand intérêt que j’ai écouté M. Rochard nous parler de la façon dont il cultive ses vignes, selon le calendrier lunaire. Je ne sais pas pour vous, mais moi, c’était la première fois qu’on me parlait des jours fruits, des jours fleurs, des jours racines et des jours feuilles qui correspondent aux différentes phases de la lune. Un peu plus, et on s’attendrait presque à voir une fée faire son apparition dans cette histoire!
J’ai dégusté Le Blanc avec un très grand plaisir, et je me promets de faire un arrêt au Continental lors de ma prochaine visite à Montréal – s’il fait assez beau, un petit verre de Petit Chaperon rose pour souligner l’arrivée du printemps, ça serait chouette!
- J’en remplirais mon étagère à vin (faute d’avoir un cellier!)
- Les étiquettes sont superbes
- Le Blanc – délicieux!
- Alain Rochard du vignoble du Loup Blanc
Un arrêt chez Mon Caviste
Dans la plupart des salons, j’ai l’occasion de goûter aux produits de cette agence de vins en importation privée: non seulement leurs produits sont excellents, mais le monsieur qui chaque fois est derrière le comptoir est d’une patience prodigieuse devant la foule qui s’amasse devant lui!
- Chablis 1er Cru – Domaine de la Tour
- On craque pour les bulles!
C’est l’occasion d’essayer ce qu’on ne se permet pas d’ordinaire…
J’aime les vins du Jura. Passionnément! Leur goût est unique, et leur odeur aussi. Je suis une fidèle abonnée au chardonnay de Marcel Cabelier en SAQ. Mais le vin jaune, c’est le foie gras des vins! Je crois que je pourrais simplement humer ce vin pendant quelques heures, et ce serait (presque) suffisant! C’est une odeur qui fait voyager, autant que le goût distinctif et unique.
Le Salon des vins, c’était donc l’occasion de savourer ce vin jaune importée par l’agence La QV. Juste WOW!

Le vin jaune de La QV – si j’avais à ne choisir qu’un seul vin à boire pour la fin de mes jours, ce serait celui-là!
Un dernier arrêt? Whisky!
Juste avant de quitter, nous nous sommes offert un arrêt au kiosque de Canadian Club Whisky – nous voulions goûter au prêt à boire Soda Gingembre qui sera en tablette pour cet été (sympa!) et on m’avait vanté les mérites du Cherry Cask (avec raison!).
En prime: tranche d’histoire! On nous régale d’histoire d’Al Capone et de la prohibition, et nous avons même pu admirer (et sentir!) une bouteille de whisky datant de 1924!
- Canadian Club – Mixed and Ready: assurément le hit de l’été!
- Une antiquité qui doit valoir son pesant d’or: une bouteille de whisky datant de 1924!
- Le Sherry Cask – savoureux!
On boit, on boit, mais… on a faim!!
Mon seul coup de gueule tient à la nourriture. Il y avait bien quelques kiosques où on pouvait se mettre une minuscule bouchée sous la dent, mais rien de consistant. Paillard y était, avec du pain à toutes les stations, et quelques brioches dans son kiosque; j’ai réussi à manger un cannelé; le Canard Goulu m’a permis de croquer une bouchée de smoke meat de canard… Mais comparativement à Bordeaux fête le vin où on pouvait vraiment se sustenter, c’était le désert!
Loin de moi l’idée de jeter la pierre aux organisateurs. C’est évident qu’ils ont pensé à ça, et qu’ils ont dû avoir les bâtons dans les roues à quelque part. Y a-t-il un syndicat au Centre des congrès qui s’est élevé contre une offre de nourriture extérieure? Je n’en ai aucune idée, mais la personne ou l’organisation qui a ici posé obstacle nuit au succès de l’événement.
En résumé?
Quoi vous dire d’autre qu’au lendemain de ma visite au salon, invitée à cuisiner un couscous presque royal chez une amie, je suis passée à la SAQ acheter Le Régal du loup pour accompagner le tout! Ça résume ce que j’ai retenu de mon passage – un gros coup de cœur!