Voilà une invitation qui ne se refuse pas! Pour l’occasion, Raphaël Vézina, qui reprend doucement le flambeau de son célèbre papa en cuisine (et de belle façon!), interprétait à sa façon des recettes du livre La cuisine de la Tupiña du chef Jean-Pierre Xiradakis, présent lors du dîner.
On comprend un peu mieux pourquoi les représentants des Côtes de Bordeaux avaient convié une bonne partie du gratin gastronomique de la ville (et quelques blogueurs, dont moi!) lorsqu’on sait que quelques chefs triés sur le volet à travers le monde sont désignés ambassadeurs des Côtes de Bordeaux. Raphaël Vézina est le plus jeune de ces chefs… et je suis certaine que son jeune âge ne l’empêche pas de se distinguer!
(En fouillant un peu sur le site des vins des Côtes de Bordeaux, je me suis aperçue que Charles-Antoine Crête est également l’un de ces ambassadeurs… C’est qu’on ne manque décidément pas de talents culinaires au Québec!)
Il faut savoir que les vins des Côtes de Bordeaux qui nous ont été servis ne représentaient pas un accord mets/vins avec les plats qui nous ont été servis… ce qui ne m’a pas empêché de tout savourer!
Parmi mes coups de cœur du repas, je ne peux passer sous silence l’entrée, baptisée Au commencement était l’œuf: un jaune d’œuf pasteurisé, avec crème de pancetta, et une brouillade d’œuf, avec chanterelles bouton et espuma de vieux cheddar, nous ont été servis dans des demi-coquilles d’œufs, dans un vrai carton d’œufs. Le coup d’œil est magnifique, tellement qu’il faut absolument prendre quelques photos, ce qui nous vaut d’être gentiment grondées par M. Xiradakis, qui nous presse de manger avant que ça ne refroidisse… Il a bien raison: la crème de pancetta chaude a légèrement cuit le jaune d’œuf – c’est délicieux!
Et je décerne la médaille d’or à la troisième entrée, La fin des haricots: une salade de haricot vert au foie gras, parfait de foie gras, vinaigrette au vinaigre de Xeres, mousseuse et bouquet de haricot. Juste à lire foie gras, je salivais. Je remercie ma voisine de bar Miss Papila d’avoir gentiment hélé le serveur pour qu’il me ramène du pain – pas question de laisser une seule trace de foie gras dans cette assiette!!
Tout au long du repas, M. Xiradakis et les autres intervenants nous ont raconté de charmantes histoires, en nous entretenant de leur passion pour le vin. Je n’ai pas vu le temps passer, et je recommencerais n’importe quand!
Un mot sur le Laurie Raphaël et sur son (ses!) chef(s): j’en ai déjà parlé, mais je trouve sincèrement que la passation des pouvoirs se fait de belle façon au Laurie Raphaël. Lors de mes passages, c’est essentiellement Raphaël qu’on voit prendre la parole, toujours de façon posée et simple, sans prétention, mais on voit souvent Daniel à l’arrière-plan, discret mais bien présent. Dans une entreprise familiale, la passage à la nouvelle génération est souvent un moment critique, mais il semble se vivre sereinement au Laurie Raphaël.
Bonjour, blogueurs bouffe de Bordeaux?
Et puis, à force de maillage entre les entreprises numériques de Bordeaux et de Québec, avec les vins de Bordeaux qui viennent enchanter les quais du Vieux-Port de Québec comme ça, je me dis que ça serait vraiment chouette que des ponts s’établissent entre des blogueurs bouffe de Québec et des blogueurs bouffe de Bordeaux… Après tout, il n’y a rien comme la bonne chère (et le bon vin!) pour créer des liens, et il n’y a personne comme des blogueurs bouffe pour créer un bouillonnement gastronomique qui donne souvent naissance à de beaux projets!
Y’a des blogueurs bouffe de Bordeaux à l’écoute?
Un grand merci à toute l’équipe du Laurie Raphaël qui a réussit le tour de force de servir 98 convives en même temps, et à Vincent Lafortune, Président chez LLP Experts en vin, pour la précieuse invitation.
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