Kessé ça, un foodie?

Bien installée dans mon divan à siroter un p’tit verre de blanc en regardant les résultats des élections (oui, j’ai fait mon devoir de citoyenne), j’ai eu envie de vous parler de quelque chose d’un peu plus léger. De quelque chose qui ne divise pas, mais qui rassemble.

J’ai donc décidé de vous parler de bouffe (pour faire changement) et de vous demander quelle était votre définition d’un foodie. Me suis rendue compte vers la fin de mon texte que, finalement, c’était peut-être pas un sujet si léger que ça. Après tout, ça manie le couteau de cuisine, ces p’tites bêtes-là!

Sur ce blog, vous l’aurez remarqué (duh!). je vous parle (beaucoup) de bouffe – des grandes aux petites bouffes, de la grande gastronomie au snack de casse-croûte, de restos, de recettes… Je me proclame moi-même une foodie, mais je m’aperçois qu’il y a autant de définition de foodies que de foodies différents.

Pour vous, qu’est-ce qu’un foodie? Est-ce quelqu’un qui écoute The Food Channel comme on écoute le téléjournal? Qui ne jure que par Jean-Luc Boulay, Normand Laprise et autre gourou de la gastronomie? C’est quelqu’un que vous n’osez pas inviter à souper chez vous? Un peu de tout ça?

Pour savoir si vous êtes foodie, anti-foodie ou de quossé, commencez par répondre au sympathique petit quiz pas sérieux pour deux sous de Caroline la snob.

Pour ma part, ma définition de foodie va dans une autre direction. Oui, c’est quelqu’un qui aime bien manger et bien boire, quelqu’un d’aventureux, friand de nouveaux mets et de nouveautés gastronomiques, au fait de l’actualité culinaire… Mais pour moi, un vrai foodie, c’est bien plus que ça: c’est quelqu’un qui aime partager.

Vous êtes du style foodie qui plisse le nez lorsqu’il reçoit un plat qui n’est pas parfaitement exécuté au restaurant? Vous êtes du genre à informer sèchement la serveuse que le vin qu’elle vous sert n’est pas exactement à la bonne température en vous justifiant à la ronde que c’est pour son bien que vous faites ça, parce que, pauvre petite, il faut bien que quelqu’un lui apprenne comment les choses doivent être faites?

Si oui, vous ne vous retrouverez probablement jamais à ma table… et j’éviterai certainement d’aller au resto avec vous.

Crédits pour le fantastique dessert: www.tranchedepain.com

Crédits pour le fantastique dessert: http://www.tranchedepain.com

Vous êtes du style foodie qui est généralement déçu de 80% des restos qu’il visite et ceux qui trouvent grâce à vos yeux sont du genre à vous refiler une addition de 50$ et plus pour un apéro et un plat principal, ce qui, pour vous, est le gage d’une qualité incomparable?

Vous n’êtes peut-être pas foodie… peut-être êtes vous simplement (un peu) snob (et plutôt riche!).

Pour moi, un foodie aime la nourriture pour l’expérience qu’elle lui procure.
Parce que c’est une amie qui a mis tout son cœur à cuisiner un repas pour nous recevoir.
Parce que se sont de jeunes restaurateurs, au début de leur carrière, qui mettent tous leurs espoirs dans leur commerce.
Parce que c’est rafraichissant quand il fait chaud, réconfortant quand il fait froid, parce que ça rappelle les partys de famille, parce que c’est devenu une tradition…

Pour moi, la nourriture est synonyme de rencontre, de partage, de rassemblement. Comme le vieux monsieur que j’ai rencontré lors d’une de mes visites chez JEF Poissonnerie, qui me racontait des souvenirs d’enfance en achetant un morceau de morue qu’il avait l’intention de faire cuire « comme quand il était petit ».

Pour moi, être foodie, c’est savourer chaque repas comme on savoure la vie, comme on profite de la présence de nos amis, parce qu’on est chanceux d’en avoir.

Vous avez le droit de ne pas aimer ce qu’il y a dans votre verre ou dans votre assiette, et ça ne vous empêche pas d’être foodie pour autant. Mais de grâce, ne me gâchez pas le plaisir des gens qui vous entourent en déclarant du bout des lèvres que « mouais, non, c’est pas vraiment bon » comme si vous veniez de mordre dans un citron. Y’a toujours bien des façons de dire avec délicatesse et tact qu’on aime pas quelque chose sans faire sentir aux autres qu’ils sont des demeurés de la pire espèce.

C’est un peu comme la politique finalement. Y’a toujours bien des façons de se dire qu’on est pas d’accord sans traiter l’autre de demeuré.
J’espère.

4 réponses à “Kessé ça, un foodie?

  1. Pour un sujet qui se voulait léger, on dirait que le repas, ou le résultat des élections ont été mal digérés! Tout ce que vous dites est tellement vrai. Moi je dirai que tout dépend du prix payé. Je ne râlerai jamais dans un restaurant avec une addition légère, et un peu plus dans un restaurant plus cher. Si j’ai quelque chose à dire (surtout en bien), je demande au serveur de féliciter le cuisinier. Pour le négatif, c’est plus rare que je me permette une critique. Comme on dit chez nous : la critique est aisée mais l’Art est difficile! Il est facile de trouver des défauts à chaque chose, alors être foodie pour moi signifie être tolérant, et apprécier tous les moments que la vie nous offre de déguster de nouvelles choses!

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