Il y a quelques jours, mon amie Étolane publiait un billet à propos de la gentillesse sur son blog. Son billet est vraiment venu mettre des mots sur quelque chose que je crois depuis longtemps: la gentillesse est une force que l’on sous-estime trop souvent.

En fait, je crois qu’à force d’être gentil, on pourrait vraiment changer le monde. Pour vrai.

Moi, j’essaie d’être gentille au quotidien. Comprenez-moi bien: je suis capable d’avoir de spectaculaires coups de gueule, j’ai mes moments grognons et il y aura toujours des trucs qui me feront râler. Mais je ne carbure pas à ces émotions. Il faut changer le focus pour être heureux, je crois.

Par exemple, souvent, quand on me répond sèchement ou de façon hautaine, j’ai tendance à être encore plus gentille dans ma réponse. Ça désamorce. Parfois, mon interlocuteur débarque de ses grands chevaux, et on peut même en arriver à être amis. Parfois, la personne demeure désagréable, mais ça n’escalade pas.

Quand je dois dire à quelqu’un qu’il ou elle a fait une erreur, j’essaie de le faire sans avoir l’air supérieure. Il n’y a rien qui m’horripile comme quelqu’un qui vient me dire qu’il manque un « s » à un mot dans un de mes textes comme si ce « s » faisait toute la différence entre un prix Nobel et un crime de lèse-majesté. (Là, je suis capable de mordre. Pour vrai. Mais j’essaie de ne pas le faire. Généralement, ça réussit.) Et que dire des gens qui rabaisse toujours ceux qui les entourent de façon à se mettre en valeur eux-mêmes… isssshhhhhhh!

J’essaie aussi de ne pas trop critiquer. Pas facile celle-là. Mais j’essaie toujours de voir ce que les gens font de bien, sans leur remettre le nez sans cesse sur ce que je trouve moins réussi. Il y a une part de respect des opinions là-dedans, mais aussi une part d’humilité: ce n’est pas parce que MOI, je trouve que quelque chose n’est pas réussi que ça ne l’est pas. C’est mon opinion. Et les opinions, croyez-moi, parfois vaut mieux les garder pour soi.

Bien entendu, j’ai mes têtes de turcs. Des gens que je ne connais généralement pas et que je me plais à critiquer sans cesse – les médias sociaux, ça permet tout. Mais je ne ferais pas ça sur mon blog – les écrits restent. Et si je rencontrais ces personnes, je peux vous assurer que je commencerais par les complimenter sur quelque chose. Une fois en interaction avec ces gens, je laisserais vraiment la chance au coureur.

Alors, tous ensemble, soyons gentils. Ce n’est pas une question d’être grano, je vous assure. Ce n’est pas se laisser marcher sur les pieds. C’est être intelligent. C’est bon pour votre cœur, et pour celui des autres. À court terme, ça donne l’impression d’avoir moins de problèmes dans la vie. Et à long terme, je suis convaincue que les impacts peuvent être immenses.

C’est pas compliqué – cédez votre place dans le bus à un étranger. Dites bonjour au chauffeur. Laissez passer quelqu’un devant vous à la caisse de l’épicerie. Mettez 25 sous dans un parco dont la limite est presque atteinte. Dites oui au lieu de dire non. Rendez service. Soyez poli. Respirez. Souriez.

Et arrêtez d’écouter les talk radios qui démarrent la journée en chialant. ESSENTIEL!